Fantômette et l'arme diabolique by Georges Chaulet

Fantômette et l'arme diabolique by Georges Chaulet

Auteur:Georges Chaulet [Chaulet, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
Éditeur: La Bibliothèque Rose
Publié: 2001-09-06T22:00:00+00:00


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Entracte (facultatif)

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Scène 6

Le Furet (À voix basse.)

- J’ai bien envie de dormir un peu, moi aussi.

Alpaga - Moi aussi, chef délicat.

Bulldozer - Vouais, c’est une idée qu’elle est bonne.

Ils sont sortis de leurs cachettes. Alpaga tapote la table.

Alpaga - Je vais m’installer là-dessus.

Il étale le tapis, repose le téléphone sur la table côté cour et s’étend sur le dos, la tête côté jardin. Ses pieds sont donc près du téléphone. Le Furet monte sur le lit du haut, rabat son chapeau sur son nez. Bulldozer va se coucher sur le coffre, tête appuyée contre la paroi latérale du coffre-fort.

Au bout d’un moment ils se mettent à ronfler eux aussi. Ficelle se redresse, yeux fermés, se met debout, bras à l’horizontale en avant. Elle pivote lentement, passe près du Furet endormi, descend l’escalier.

Toujours en somnambule, elle fait le tour de la table, décroche une chaussette noire, l’enfile sur sa tête comme un bonnet de nuit et remonte se coucher.

Boulotte se lève à son tour et dans la même attitude, tourne autour de la table, va à la cuisine, se fait une tartine de beurre et revient en la tenant d’une main, l’autre bras restant allongé. Elle retourne se coucher. Un moment passe, avec ronflements divers. Le téléphone sonne. À toute vitesse, Françoise saute du lit, attrape l’appareil et va s’enfermer dans la cuisine pour écouter. Elle parle à voix basse.

Françoise - Allô?

Professeur Potasse - Allô? Ficelle?

Françoise - Non, c’est Françoise.

Professeur Potasse - Ah! Très bien. Excusez-moi de vous réveiller à cette heure, mais c’est urgent. La grève des téléphones vient d’être suspendue, mais elle peut reprendre à tout moment. Alors, écoutez-moi bien.

Françoise - Je vous écoute, Professeur.

Professeur Potasse - Le Furet s’est évadé et il va peut-être venir à la maison parce qu’il cherche à voler mes inventions.

Françoise - Il est déjà là, avec Bulldozer et Alpaga.

Professeur Potasse - Oh! Mon Dieu!

Françoise - Mais ils sont tous endormis. Pour l’instant tout va bien.

Professeur Potasse - Je vais envoyer les gendarmes…

Françoise - Surtout pas, le Furet risquerait de nous prendre en otages et ça pourrait mal tourner.

Professeur Potasse - Alors il y a une chose qui pourrait t’aider. J’ai caché dans la maison un paralyseur. En appuyant sur la détente, on envoie un rayon qui immobilise l’adversaire. Et en appuyant de nouveau, la paralysie cesse.

Françoise - C’est génial, votre truc. Où est-il?

Professeur Potasse - Je l’ai dissimulé derrière…

Françoise - Derrière quoi? Allô, Professeur? Plus rien… Mille pompons! Encore un coup des grévistes. Si j’avais ce bidule, je pourrais combattre le Furet… Où peut-il être ce machin?

Elle revient dans la pièce, s’en va prendre une lampe électrique dans son sac. Elle éclaire autour d’elle, en particulier les visages des dormeurs qui ronflent ou grimacent.

Françoise - Il est peut-être dans la cuisine…

Elle s’en va explorer la cuisine, tourne autour de la table à reculons. Son bras accroche la queue de la casserole posée par Boulotte au bord de la table. Patatras! Chute de la casserole! Le Furet étend le bras vers l’interrupteur, rallume, sort son revolver, saute au bas du lit au moment où Françoise ressort de la cuisine.



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